Politique

Me Théophile Bongoro appelle à l’alternance pour sauver le pays

Me Théophile Bongoro appelle à l'alternance pour sauver le pays 1

Me Théophile Bongoro, président du parti pour le rassemblement et l’équité au Tchad (Pret) a animé une conférence de presse pour célébrer le premier anniversaire de son parti et lancer les activités dudit parti. Une conférence qui peint en noir les 29 ans de règne du Mps, parti au pouvoir.

 

Si la cuisine tchadienne est réputée pour ses saveurs subtiles et variées, de même que pour sa recherche de l’équilibre entre le sucré, le salé, l’aigre, l’amer et (très) épicé, la vie politique du pays, quant à elle, est bien loin de l’équilibre, 29 ans après la prise du pouvoir par le Mouvement patriotique du salut (Mps). C’est ce qu’a fait comprendre Me Théophile Bongoro, président du parti pour le rassemblement et l’équité au Tchad (Pret) lors de cette conférence de presse où il qualifie le régime Mps d’une « dictature soft ». Selon lui, le contrôle de l’action gouvernementale par un parlement monocolore a occasionné la mise sous le boisseau des droits et liberté des citoyens par les institutions censées les garantir. « Un état de fait qui a conduit les innocents en prison et les coupables restés en liberté », décrit-il.

Dans cette ambiance où, presque tous les voyants en matière d’indice de développement humain sont au rouge, indique Me Bongoro, il va sans dire que très peu d’investisseurs feront du Tchad une destination afin de risquer leurs capitaux avec ses corollaires qui sont entre autres la création d’emplois et la contribution à la richesse nationale qui s’évaporent chaque fois que les plus téméraires raccrochent dès l’entame des démarches, découragés par la corruption ambiante. « Dans cet état de fait, il faut un changement, même si 2021 approche et que le Mps compte duper le peuple tchadien en lui donnant à manger le temps d’une élection, convaincu qu’il n’a de bilan à défendre si ce ne sont des morts à n’en point finir, des arrestations injustes, des scandales financiers récurrents qui font partie de notre décor quotidien, des procès qui ne cherchent qu’à salir des casiers judiciaires car le parti au pouvoir a peur même de son ombre », clame le président de Pret.

S.N