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Un militant des droits de l’homme accusé de meurtre

Un militant des droits de l’homme accusé de meurtre 1

Le procureur de la République Youssouf Tom et le porte-parole de la police nationale Paul Manga ont présenté ce vendredi 22 novembre 2019 à a direction générale de la police un certain Malick, Ibet Ibrahim, auteur présumé de meurtre de Fatimé Hamza Moussa, élève de 17 ans en classe de Terminale au Lycée Arabe Goni Dorodoumé en avril 2014.

Il a fallu 5 ans d’enquête à la police nationale pour mettre la main sur le présumé meurtrier de Fatimé Hamza Moussa dont le corps sans vie a été retrouvé le 07 avril 2014 au pied du mur jouxtant l’aéroport international Hassan Djamous. D’après le porte-parole de la police, les enquêtes menées ont permis d’identifier et d’arrêter l’auteur de cet acte ’’lâche et barbare’’ qui n’est autre que le responsable adjoint à la mobilisation de la Convention tchadienne pour la défense des droits de l’homme (Ctddh), Malick. Ibet Ibrahim.

Il invite les organisations de la société civile, les syndicats qui dénoncent cette interpellation, d’arrêter d’être les avocats du diable. « L’arrestation a bien respecté les procédures judiciaires et la personne interpellée répondra de ses actes devant la justice », ajoute-t-il.

Le procureur de la République Youssouf Tom félicite la police nationale pour son professionnalisme qui a permis de mettre la main sur l’auteur de cet acte ‘’’crapuleux’’. Il annonce en outre que le suspect « a reconnu avoir éliminé par inadvertance Fatimé Hamza Moussa au domicile familial. Il a avoué que l’arme de chasse qu’il manipulait a atteint mortellement la victime qui succombera par la suite. Ils ont pris le corps sans vie pour le mettre dans une housse de matelas et l’abandonner au pied du mur jouxtant l’aéroport international Hassan Djamous» révèle-t-il.

Selon le procureur, le présumé auteur de cet acte sera entendu sur procès-verbal régulier et ses multiples déclarations nous permettront d’avoir une bonne qualification. « Il s’agit à ce stade de l’affaire d’un meurtre mais reste à déterminer s’il s’agit d’un homicide volontaire ou involontaire comme il le dit, l’enquête nous dira la suite », ajoute-t-il.

Le procureur de la République Youssouf Tom informe que l’arme ayant permis de commettre le forfait, un calibre 12 a été enterré dans la concession familiale du présumé auteur.

Tout en reconnaissant les faits, le secrétaire général de la Convention tchadienne de défense des droits de l’homme Mahamat Nour Ibet annonce que son organisation s’est désolidarisée de Malick Ibet et dénonce le ton accusateur du point de presse de la police nationale envers les organisations de défense des droits de l’homme.

Stanyslas Asnan