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La rentrée scolaire 2016-2017 sous fond de tension sociale

La rentrée scolaire 2016-2017 sous fond de tension sociale 1

La rentrée scolaire 2016-2017 sous fond de tension sociale

Lancée tambour battant par le Secrétaire d’Etat à l’éducation nationale et à la promotion civique, Hassan Ahmat Patcha à Mongo, le 15 Septembre 2016, la rentrée scolaire 2016-2017 n’est pas effective dans les établissements publics de la capitale.

24 heures après ce lancement officiel, un tour le 16 septembre 2016 dans les différents établissements publics de N’Djamena nous a permis de constater la non effectivité de cette rentrée scolaire. A première vue, les cours de ces établissements sont devenues des endroits de distraction pour certaines personnes. Par endroit, on aperçoit des jeunes jouant au football où au jeu de cartes, c’est aussi les lieux des rendez-vous des filles et garçons. Au Lycée de Gassi, la cour est inondée. Parents et élèves font des va et vient pour les inscriptions.Pour Maxime, un élève rencontré dans l’enceinte de cet établissement,« on nous a annoncé à la radio que la rentrée c’est le 15 septembre mais finalement arrivé au Lycée, rien ne bouge », regrette-t-il. Quelques  enseignants regroupés au pied d’un  arbre, discutent de l’application effective de la mesure fixant la reprise des cours à la mi-septembre. « Tant que je ne perçois pas mes deux mois de salaire, je ne toucherai pas à la craie », lance l’un  à l’endroit des autres. Pour l’administration de ce grand lycée de la commune du 7e arrondissement, c’est la grève lancée par les grandes centrales syndicales qui paralyse le déroulement des activités pédagogiques. Les inscriptions se font parcompte-gouttes et l’engouement n’est pas au comble comme dans les années précédentes.

Même constat au niveau du lycée communal  de Chagoua FDAR, du lycée d’Amtoukouin, du lycée de la Liberté et du lycée de la paix où le mot d’ordre de la grève des deux  grandes centrales syndicales empêche le déroulement normal de la rentrée scolaire 2016-2017. Pour les responsables de ces établissementstout est prêt pour la rentrée des classes,les emplois de temps sont confectionnés et affichées devant les salles, les salles de classes sont aussi nettoyées mais c’est la grève qui bloque la reprise.

Du côté du Lycée Technique Commercial (LTC) et du Lycée Félix Eboué, même son de cloche. Selon le Proviseur de LTC Abdel-Salam Idriss Mahamat, la rentrée de classe est effective dans la matinée du 15 septembre. Quelques élèves et enseignants sont venus sauf que c’est la grève qui a affecté le déroulement des cours « Nous avons confectionné des emplois du temps, tenir un conseil des professeurs, établir un planning des activités semestrielles et même affichés des listes des élèves devant les salles de classe donc espérons reprendre dès la levée de la grève», précise-t-il. Pour Service Moundou Harang, proviseur du Lycée Félix Eboué I « la rentrée des classes était belle et bien effective le 15 septembre mais elle était timide suite à la grève. Certains professeurs ont même dispensé des cours dans 2 où 3 classes. Malheureusement personnes n’est venue aujourd’hui », regrette-t-il. En plus de la timide reprise de classes, le Lycée Félix Ebouéest confronté à d’autres problèmes dont celui du sous-effectifdes enseignants. « Nous avons le problème d’enseignants en mathématiques mais pour le moment nous avons pu trouver 5 vacataires pour assurer la reprise effective. Aussi, l’eau est entrée dans les salles de classes et cela demande à pulvériser avant la reprise mais nous n’avons pas des moyens suffisants pour pallier à cela », déclare le proviseur du LFE I.

Il faut noter que les inscriptions et réinscriptions se poursuivent toujours dans ces 2 grands lycées de la capitale mais dans une ambiance assez timide. « C’est le retard dans le paiement des salaires qui est la cause principale du retard dans les inscriptions de nos enfants, justifie un parent d’élève devant le bureau du proviseur du lycée Technique Commercial.

Djimnayel Ngarlenan  et Mbairam Koularambaye