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Revue de presse de la semaine du 31 septembre au 06 octobre 2019

Revue de presse de la semaine du 31 septembre au 06 octobre 2019 1

La conférence des gouverneurs à Abéché, la rentrée scolaire 2019-2020 et la rentrée 2020-2022 du Patronat tchadien sont les principaux sujets commentés par les organes de presse.

« Tous à Abéché », s’exclame Le Pays qui annonce la délocalisation du conseil de ministres Abéché. « Ceci à la suite d’une conférence des gouverneurs puis du haut conseil des collectivités locales composée essentiellement de chefs de cantons. La gestion de l’Etat d’urgence et la sécurité seront au centre de ce déplacement du chef de l’Etat qui convoque en même temps toute l’administration civile et militaire », ajoute votre hebdomadaire qui poursuit qu’avec la crise financière et l’insuffisance d’infrastructures à Abéché, le séjour des centaines de personnes ne sera pas aisée. « Même les membres du gouvernement qui prendront part au conseil de ministres délocalisé ne sont pas sûr d’avoir de la place dans le vol retour. Certains prudents, entendent dépêcher leurs voitures de fonction sur Abéché au cas où », informe-t-il.  « Quête de solutions à l’insécurité et aux conflits communautaires : un diagnostic général des provinces à Abéché », relève Le Progrès qui informe que chaque gouverneur sera appelé à dresser un état des lieux de sa province. « Cette conférence, élargie aux chefs traditionnels, religieux, députés, responsables des forces de défense et de sécurité ainsi qu’aux délégués des finances se tient dans un contexte marqué par l’état d’urgence instauré le 18 août 2019, dans un 1er temps pour 21 jours dans les provinces du Ouaddaï, du Sila et du Tibesti, puis prorogé de 4 mois par l’assemblée nationale, avec la restriction des entrées et des sorties avec les pays voisins », ajoute le quotidien qui précise que cette conférence permet de déterminer les vraies causes des conflits communautaires, devenus récurrents dans certaines province, en particulier le Ouaddaï qui a enregistré plus de 200 morts dans l’intervalle d’une année. «4ème conférence des gouverneurs : la ville d’Abéché à l’honneur », renchérit L’Info qui précise que c’est pour la 1ère fois que cette grande rencontre se tient à Abéché. « Les questions de sécurité, de la cohabitation pacifique et de développement des provinces seront au cœur de cette rencontre. Les Participants mettront un point d’honneur sur la question de la paix et de la cohabitation pacifique mais également en partant des causes pour mieux déraciner ce mal qui gangrène la nation et ralentit son développement économique », a-t-il poursuivi.

« Un avant-projet du code électoral sera proposé au gouvernement : le Cndp ajuste le cadre des élections », lance Le Progrès qui précise que le comité de relecture du code électoral doit se réunir avant la fin de cette semaine, en plénière avec les autres membres de cet organe pour recevoir leurs observations et obtenir la validation des conclusions de ses travaux. « Les travaux se déroulent très bien, surtout dans la sérénité et la confiance, parce qu’il y va de l’intérêt de chacun de nous de travailler à la réussite de cette mission », rapporte-t-il. D’après le quotidien, la section 1 du chapitre 3, concernant des opérations préparatoires au vote, le délai de 4 mois contenu dans l’actuelle loi électorale est estimé très long. « Elections législatives en 2019 ? Des délais difficiles à tenir », précise Baidessou Soukolgue, spécialiste des élections et affaires politiques dans les colonnes de Le Pays. Pour lui, en dépit des jérémiades et des joutes politiques de ces derniers jours, le chemin qui mène aux élections est parsemé de nombreuses embuches financières, techniques, logistiques et politiques, qui rendent hypothétique leur tenue en 2019. « Sur le plan financier, le budget des élections législatives et locales est loin d’être bouclé. Sur un montant global estimé à 54 milliards de francs Cfa, seuls 10 milliards seraient disponibles à en croire de nombreuses sources internes à la Céni. Sur le plan technique, l’essentiel des opérations reste à faire, à commencer par la plus longue et onéreuse, le fichier électoral. Celui constitué en 2015 en vue de la présidentielle de 2016, et qui n’a jamais été mis à jour depuis, est techniquement forclos. Sur le plan logistique, plusieurs facteurs entrent en compte, sur lesquels la Céni n’aurait qu’une emprise très limitée. Il s’agit notamment du climat, de l’état des routes, de la superficie ou l’étendue du pays et de la qualité des équipements et autres matériels électoraux », précise-t-il. D’après ses analyses, aux préalables financiers, techniques et logistiques déjà très prégnants, il faudrait ajouter quelques impondérables politiques qui pourraient plomber davantage le processus électoral. « Il s’agit, d’une part, du déficit de confiance dans la Céni et le Cndp et, d’autre part, du contexte politique général. Déjà contestée par une partie de l’opposition, de loin la plus représentative, la Céni peine à asseoir son autorité et à faire valoir son indépendance, comme l’attestent à suffisance les atermoiements autour du chronogramme », martèle-t-il.

« Le Patronat déroule son plan d’actions 2020-2022 », informe Le Sahel qui précise que lors de sa rentrée économique le 26 septembre dernier, le conseil national du Patronat tchadien (Cnpt) a fait le diagnostic du climat des affaires. « Le président du Cnpt, Bichara Doudoua rassure que son nouveau mandat aura pour principale mission d’impulser un nouveau souffle pour la survie des entreprises », retient l’hebdomadaire qui note que cette mission doit se faire à travers l’émergence d’un environnement juridique et institutionnel favorable à la sauvegarde des entreprises. « Pour la relance de l’économie, seules des entreprises fortes et compétitives peuvent garantir au Tchad une croissance économique durable et des emplois décents pour les Tchadiens », complète-t-il. « C’est nous qui créons la richesse, c’est nous qui créons les emplois et si nous fermons, c’est l’Etat qui en pâtit », martèle le président du Patronat dans une interview accordée à votre hebdomadaire. « Nous avons invité le gouvernement pour discuter avec lui, car en tant que partenaire, notre rôle est de l’accompagner en œuvrant à la création des emplois et des richesses. Pour le moment, nous faisons face à plusieurs difficultés, comme le paiement de la dette intérieure. C’est vrai que depuis 2012, avec la crise, l’Etat n’arrive pas à honorer ses dettes mais quand même il faut faciliter certaines choses aux entreprises pour qu’elles souffrent moins. On nous amène des fois des Amr (Avis de Mise à Recouvrement) qui sont très élevés. C’est pourquoi nous avons organisé cette soirée pour dire au gouvernement que nous mourrons à petit feu », rapporte Le Pays qui rajoute : « Vous savez, celui qui veut investir demande les informations à ses condisciples avant. Donc s’il y’a une mauvaise publicité du pays faite par ceux qui sont implantés déjà, il sera difficile aux autres investisseurs de venir. Ce que nous demandons au gouvernement c’est de lâcher un peu la bride pour que les gens soufflent. Mais les investisseurs hésitent de venir parce qu’ils font face aux harcèlements, aux impôts, à la douane. Et cela ne peut s’assainir qu’avec l’aide aux entreprises ».

« Rentrée scolaire 2019-2020 : les cours reprennent ce mardi 1er octobre », note Le Progrès qui constate que même si dans la plupart des lycées publics, les cours sont occupées par des herbes, « les proviseurs et enseignants rassurent que tout est prêt pour une rentrée scolaire ». « Que de disparités dans la rentrée », s’exclame Le Sahel qui déplore que dans certains établissements, ce sont des familles qui y ont élu domicile parce que « les inondations les ont chassées de leurs habitations et refusent de libérer les salles de classe pour permettre aux élèves de débuter les cours. Pendant ce temps, les autres avec les cours ». D’après cet hebdomadaire, certains élèves attendront fin novembre avant de commencer avec les cours, « vu que les cours sont devenues des étangs. Certains élèves attendront jusqu’à la fin de la récolte avant de reprendre le chemin des classes ». « Fermeture des écoles : les parents ne savent à quel saint se vouer », relève Le Pays qui informe qu’au lendemain de la fermeture de plus de 167 établissements d’enseignement scolaire privé, les parents se trouvent dans un embarras de choix de l’école de leurs enfants. « Suite à la décision du ministre de l’éducation, certains parents s’inquiètent quant à l’inscription de leurs progénitures qu’au choix de l’établissement. Tout parent désirant inscrire son enfant doit prendre le temps de vérifier pour ne pas faire la double inscription », ajoute-t-il. « Rentrée scolaire 2019-2020 : les élèves reprennent le chemin des classes », renchérit L’Info qui rapporte que des efforts nécessaires vont être consentis pour que l’enseignement fondamental soit un atout avec un cycle primaire de 6 ans et un cycle moyen de 4 ans afin de garantir aux élèves une base de connaissances, d’aptitudes et d’attitudes capables de leur assurer une ouverture d’esprit. « Au niveau du secondaire, tout sera mis en œuvre pour consolider les acquis du fondamental et donner aux élèves de nouvelles connaissances dans les domaines littéraire et artistique », ajoute-t-il.

Stanyslas Asnan