Politique

La Cpdc ne se reconnait pas dans le Cndp

La Cpdc ne se reconnait pas dans le Cndp 1

Au cours d’une plénière tenue ce jeudi 28 août 2019, les partis membres de la Coordination des partis politiques pour la défense de la constitution (Cpdc) se sont penchés sur « la situation nationale » et « le processus électoral ». A l’issue de ces assises, la coordination a pondu un communiqué de presse dans lequel, elle dénonce des dérapages dans les provinces sous état d’urgence et désavoue le cadre national de dialogue politique (Cndp).
La Cpdc exprime dans ce communiqué sa « stupéfaction » face à la déclaration du Président de la République à Goz-Beida, autorisant les forces de défense et de sécurité « à perpétrer des assassinats de masse », sachant que celles-ci sont souvent à l’origine de l’insécurité et responsables des traitements inhumains et dégradants sur les populations civiles sans défense. Pour la Cpdc, l’instauration de l’état d’urgence entraine le renchérissement des prix des produits de première nécessité, des dérapages sont signalés çà et là, notamment « de nombreux morts à Bardai et dans le Sila ; des spoliations de motos et véhicules tout terrain si précieux dans ces contrées ». Face à cette situation, elle appelle à la communauté internationale, notamment la France, les Etats-Unis et l’Union Européenne à d’intervenir avec fermeté auprès du gouvernement tchadien, afin qu’il respecte l’Etat de droit et s’acquitte de la première de ses obligations régaliennes, à savoir, assurer la sécurité des personnes et des biens.
Concernant le processus électoral, les partis de la Cpdc relèvent qu’il n’est « ni inclusif, ni transparent ». Il est entamé avec « des violations flagrantes » de la loi N »30/PR/2018 du 30 novembre 2018, relative à la Ceni et l’ordonnance N »40/PR/2018 du 30 août 2018 portant statut de l’opposition démocratique. Mais le Président de la République entend poursuivre ce processus au « mépris de toute déontologie », relève le document qui en veut pour preuve la rencontre du 15 août 2019 au cours de laquelle Déby « a imposé la liste des représentants de l’opposition au Cndp, concoctée par le tandem Zen Bada-Félix Romadoumngar Nialbé, lui-même imposé chef de file de l’opposition en violation de la loi ». Ce procédé est qualifié de « passage en force » par la Cpdc qui le rejette et salue la courageuse position prise par la majorité des partis de l’opposition qui a mis en minorité « ces imposteurs » par un vote « sans tache » de 34 voix contre 22.
Elle exprime son adhésion au communiqué de la Coordination Générale de l’Opposition (CGO) publié à l’issue de la rencontre du 17 août 2019 rejetant la liste de l’opposition au Cndp, qu’elle dit ne pas reconnaître et ne saurait Y être représentée.