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Cinquantenaire Beac : l’avenir de la sous-région au cœur d’un symposium international

Cinquantenaire Beac : l'avenir de la sous-région au cœur d'un symposium international 1

Le ministre d’État, ministre de la transformation agricole Laoukein Kourayo Medard a présidé ce mardi l’ouverture du symposium du cinquantenaire de la banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac).

Placé sous le thème « résilience des économies de la Cemac à l’aune des réformes monétaires et financières », le du symposium du cinquantenaire de la Beac qui a réuni autorités de la zone Cemac, partenaires bilatéraux et multilatéraux des États membres de zone Cemac, gouverneurs des banques centrales et  cadres de la banque vise entre autres de faire le point sur les différents chocs au cours des deux dernières décennies, évaluer leurs impacts sur les économies des pays membres. La participation des partenaires bilatéraux et multilatéraux à ce symposium est d’après le gouverneur de la Beac un signal fort de leur disponibilité à accompagner les Etats de la Cemac dans la gestion des multiples défis économiques et financiers. La Beac a depuis sa création fait face à des nombreux soubresauts allant de la crise économique des années 80 à la crise sanitaire de 2020 et ses corolaires ainsi que des tensions internationales en passant par la dévaluation du francs Cfa en 1994 et le choc pétrolier négatif de 2014. « Ces multiples crises ont montré la capacité de notre banque à s’adapter aux mutations économiques et préserver la stabilité monétaire et financière. Indéniablement, la pérennité et la vitalité de l’union monétaire de l’Afrique centrale sont en partie le résultat crucial de l’engagement et de leadership des dirigeants qui se sont succédé à la tête de cette institution », précise Abbas Mahamat Tolli.

En termes de reformes, le gouverneur de la Beac estime que les mesures prises ont permis de créer le « comité de stabilité financière d’Afrique centrale en 2012, chargé de promouvoir la stabilité financière et de prévenir les risques systémiques » et de mener « la réforme de la politique monétaire en 2011 (après celles des années 80 et 90) qui a permis de moderniser les instruments de politiques monétaires et d’améliorer l’efficacité de la politique monétaire ». Dans cette dynamique, ajoute-t-il, « la modernisation du système et des moyens de paiement impulsés au début des années 2000 marque une étape supplémentaire dans l’approfondissement du système financier de la sous-région. « La réalisation de ces vastes chantiers a abouti en 2018 à l’interopérabilité monétique intégrale dans la Cemac. Elle a amélioré significativement à l’écosystème de paiement dans la Cemac tout en l’apportant des réponses concrètes à la problématique de l’inclusion financière », note Abbas Mahamat Tolli.

Pour le ministre d’État, ministre de la transformation agricole le choix de N’Djamena revêt tout son sens symbolique. « C’est dans cette même ville qu’a été signé il y a un peu moins de 30 ans le traité instituant la communauté économique et monétaire des Etats de l’Afrique centrale (Cemac) en remplacement de l’Union douanière économique de l’Afrique centrale », rappelle  le ministre pour qui cette célébration du 50ème anniversaire de l’institution se fait dans un contexte particulièrement difficile. « Nous sommes confrontés à des défis majeurs qui menacent la stabilité et le développement de notre sous-région. La crise économique et sociale engendrée par la pandémie de Covid-19 s’est accentuée avec l’impact de la guerre de l’Ukraine. Nos pays se trouvent ainsi exposées à une insécurité alimentaire grandissante et doivent faire face à la flambée des prix des denrées alimentaires et de l’énergie », conclu Laoukein Kourayo Medard.