Politique

Conflits à Mangalmé : les délégués de la province du Guéra au Dnis disent non à « l’extermination »

Conflits à Mangalmé : les délégués de la province du Guéra au Dnis disent non à « l’extermination » 1

Les délégués de la Province du Guéra, participants au Dialogue national inclusif et souverain (Dnis), ont fait, ce mercredi 5 octobre 2022, une déclaration pour exprimer leur grave préoccupation devant les affrontements intercommunautaires qui se déroulent depuis le 07 août 2022, dans le département de Mangalmé, « semant la désolation au sein des populations locales dans l’insouciance générale des autorités compétentes censées garantir, la sécurité, l’ordre et la quiétude de tous les citoyens tchadiens ».

Les délégués du Guéra au Dnis, constatent que depuis une semaine « des atrocités sans précédant sont commises à l’endroit des paisibles citoyens de Mangalmé soldées par un bilan macabre de plus de 80 morts. Aussi, déplorons-nous la réaction tardive du pouvoir face à ces actes barbares relevant d’un autre âge », déplorent Thomas Alkali, un des délégués. Il estime que, « ce qui se passe dans le département de Mangalmé et dans d’autres localités du Guera, témoigne à juste titre que la paix est Visiblement menacée de manière sauvage ».

Les délégués du Guéra dénoncent ces exactions sauvages et aveugles a l’encontre des populations de la province du Guera. « Nous condamnons avec la plus grande énergie ces atrocités inhumaines médiévales, exigeons la libération immédiate et sans condition de tous les chefs traditionnels détenus arbitrairement, exigeons l’arrestation immédiate des auteurs de ces exactions afin qu’ils soient traduits devant une cour criminelle pour répondre de leurs actes, demandons l’ouverture d’une enquête impartiale et indépendant pour taire la lumière dans cette affaire, exigeons le départ immédiat de toutes les autorités administratives et militaires impliquées dans ces exactions », exigent-ils avant de demander au Président du Conseil militaire de transition à « s’impliquer personnellement comme cela se fut à Kouri Bougoudi, à Sarh, Sandana, Faya etc… en vue de rétablir la dignité des victimes ».

Nadjita Namlengar