PolitiqueTransition

« Nous refusons d’être des simples figurants dans un scenario écrit d’avance » : partis politiques

« Nous refusons d’être des simples figurants dans un scenario écrit d’avance » : partis politiques 1

Dans une missive intitulée lettre au garant du Dnis, un groupe de 51 partis dénommé « groupe des partis politiques participants au dialogue national inclusif et souverain » a adressé une correspondance au Pcmt pour lui rappeler ses engagements en tant que garant de la souveraineté du Dnis qu’il a acté par décret.

Dès le début de la correspondance, ces partis dénoncent les ratés : « le dialogue tant attendu par le peuple tchadien et l’opinion internationale connait quelques ratés, loin des attentes nobles placé en lui. Le démarrage des travaux a été poussif, concrétisé par des multiples suspensions qui en elles seules reflètent l’incohérence et les calculs politiciens », écrivent-ils tout en informant le pcmt de leur désaccord. « Nous ne sommes pas d’avis des ‘‘passages en force’’ opérés lors de l’adoption du règlement intérieur et la mise en place du présidium ainsi que les commissions thématiques et leurs sous commissions ».

Déçus du processus en cours ces partis haussent le ton mentionnant que « l’esprit du consensus qui devrait prévaloir lors de ces assises a été purement et simplement ignoré ». Ce passage en force s’est poursuivi jusque dans les travaux en commissions thématiques, peut-on lire. Ils constatent que ce climat de non consensus et de méfiance qui a entrainé le départ de certains participants du Dnis mettant en doute la crédibilité de cette messe nationale.

A l’approche des débats en plénières, les partis politiques, disent venir vers le Pcmt en tant que garant « afin que les débats en plénières reflètent la souveraineté et l’inclusivité tant voulu par tous ». Pour eux, « il serait judicieux de bannir des mauvaises pratiques telles que le phénomène majoritaire obtenu par applaudissement, le refus du consensus par un passage en force, la non prise en compte des voix majoritaires et l’attribution sélective de la parole ».

Enfin, ils expliquent au Pcmt que c’est dans la logique de s’inscrire « dans ce pacte républicain autour duquel s’exprime notre unité dans une inclusivité active. Nous refusons d’être des figurants dans un scenario écrit d’avance », rapporte la lettre qui se termine par un souhait, celui d’un dialogue apaisé et insistent que les résolutions et le cahier des charges issus de ce Dnis doivent avoir une application effective et traduites dans les faits au cours de la transition qui suivra.

Abgue Boukar Christophe