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La justice transitionnelle et la refondation du Tchad au centre d’une conférence débat

La justice transitionnelle et la refondation du Tchad au centre d’une conférence débat 1

L’Association Libre Afrique Tchad a organisé ce samedi 7 avril 2022 au Cefod, une conférence débat sur le thème « la justice transitionnelle à l’ère de la volonté de refondation du Tchad » pour expliquer comment la justice transitionnelle peut œuvrer pour rétablir la paix et apaiser les mémoires, après plusieurs années de conflits.

Selon les organisateurs, les crimes économiques, les trafics d’influence, les détournements de deniers publics, la corruption … visibles mais jamais ou peu punis, ont aggravé le sentiment d’injustice dans les cœurs de la majorité des tchadiens et ont poussé les uns à avoir de la haine envers les autres. C’est ainsi que Think Thank organise cette conférence pour promouvoir des réflexions nouvelles et audacieuses sur le développement du Tchad à travers la justice transitionnelle.

Selon le premier intervenant, Massalbaye Tenebaye, depuis l’indépendance n’a connu que de conflits fratricides et de atrocités mais tous événement n’ont pas fait l’objet de poursuites judiciaires et la justice transitionnelle est une alternative de résolution de ces conflits qu’à connu le Tchad. « Après Hissen Habré, il y avait eu deux procès. Celui de Dakar contre Hissen Habré et celui de Ndjamena contre ses complices. Mais, les victimes ne sont toujours pas indemnisées parce que les bourreaux sont toujours aux affaires et sentent encore forts », regrette-t-il avant de proposer le filtrage de l’administration pour écarter les bourreaux. Pour Dr Labatim Hélène, la justice transitionnelle est un mécanisme que l’on peut en place pour réconcilier les communautés. « La justice transitionnelle se repose sur quatre piliers à savoir : le droit de savoir ; droit à la justice ; droit à réparation et le droit aux garanties de non-répétition », fait-elle observer. Pour elle, la paix à un fondement qui est la justice.

Le troisième intervenant, Ali Mbodou à accès son intervention sur le droit à la justice. Pour lui, le droit de savoir implique plusieurs points dont le « droit à la vérité et le droit de mémoire et la préservation des archives », qui nécessite une volonté politique. Dr Gondeu Ladiba qui s’est appesanti sur la refondation du Tchad, pose quelques préalables. « Il n’y a aucune refondation sans la conscience politique, sans la volonté politique. Pour refonder un pays, il faux le vouloir », insiste-t-il. Dr Gondeu Ladiba appelle à la fin de la politisation et de la militarisation de l’administration publique. « L’Etat est mis entre parenthèses par des individus », déplore-t-il.

Nadjita Namlengar