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Il porte plainte contre l’hôpital la Renaissance et l’Onmt

Il porte plainte contre l’hôpital la Renaissance et l'Onmt 1

Il a passé 12 mois lors de suivi médical à l’hôpital la Renaissance sans aucune ordonnance, ni traitement. Mahamat Nour Abakar qui assure avoir versé des millions de francs Cfa, dénonce la seule volonté de l’urologue de l’hôpital de l’opérer sans traitement après s’être vu refusé par le même médecin l’autorisation pour une évaluation à l’étranger.

« Mon mal a été identifié très tôt (…), je souffre des lithiases rénales bilatérales. Des solutions des plus simples aux plus élaborées sont possibles. Les calculs coralliformes bilatéraux découverts peuvent entraîner une insuffisance rénale chronique. Il faut les extraire sans tarder » : c’est le témoignage Mahamat Nour Abakar qui a estimé qu’au lieu de ça, le « Médecin Urologue » de la Chu-R « a tout simplement décidé de me trainer ». Il a décidé de porter plainte contre l’hôpital la Renaissance mais aussi l’Ordre national des médecins du Tchad (Onmt).

Entre la caisse de l’hôpital et des rendez-vous non-honorés par l’urologue, il aura passé plus de 12 mois. « Il a usé des astuces non conventionnelles et des facturations propres aux entrepreneurs véreux. Pire, sans fournir en contrepartie le moindre des soins en 12 mois de souffrance dangereusement persistante, il a failli me conduire sur la table d’« exécution » de la machine de la lithotripsie dont il ne maitrise en vérité pas grand-chose », ajoute-t-il.

Entretemps, le patient lui assure avoir multiplier des recherches sur le traitement des lithiases rénales bilatérales. « J’ai découvert que pour utiliser la lithotripsie, il faut suivre et respecter un protocole et critères strictes de sélections d’interventions. N’eut été l’intervention du seigneur et mes propres recherches, il aurait pu mettre en application ses expérimentations sur mon corps. Et peut-être aujourd’hui, au mieux je sortirai handicapé et au pire, je ne serai plus là », a-t-il témoigné.

Par cette plainte Mahamat Nour Abakar entend réclamer justice et réparation pour lui mais aussi pour des milliers d’autres patients anonymes résignés à mourir dans le silence complice. Et « Fort de cette conviction, je compte ainsi transformer, mon malheur en une plainte utile, en un plaidoyer citoyen. Chaque tchadien, à un moment de sa vie a été d’une manière ou d’une autre, lui-même ou un membre de sa famille et amis, victime de ces pratiques que je dénonce aujourd’hui », complète-t-il.

Mahamat Nour Abakar accuse aussi l’Ordre des médecins du Tchad d’avoir bloqué sa plainte alors qu’il s’était au début déclaré compétent pour gérer l’affaire. « Le directeur générale adjoint de l’hôpital la Renaissance est, en même temps le secrétaire général de l’Ordre. Il est également le rapporteur de la commission Ethique et Déontologie de l’Onmt, celle-là même qui est censée prendre des sanctions contre les médecins véreux », dénonce-t-il en parlant d’un conflit d’intérêt.

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