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Le vote à main levée divise les participants au Dnis

Le vote à main levée divise les participants au Dnis 1

Les articles 14 et 37 du règlement intérieur du dialogue national inclusif et souverain posent problème. Ces articles stipulent respectivement que les membres du présidium seront désignés par consensus ( article 14) et les résolutions du dialogue seront adoptées également par consensus (article 37). En cas de non consensus, le vote à main levée est l’option privilégiée par le Codni.

Cette option ne passe pas chez certains participants. « Le vote à main levée ne garantit pas le respect intégral. Seul le vote par bulletin secret peut garantir cela. Je pense qu’à main levée, il est évident qu’il y a des qui vous regardent quelque part et votre vote à tendance à être vissé », estime Mahamat Nour Ahmat Ibedou, président de la Cndh. Il rejoint dans cette position par le Président du Barreau du Tchad Me Laguerre Djerandi. « Soyons sérieux, une fois au moins pour notre pays. Ce vote à main armée ou à main levée, abandonnons ça. On sait où l’on veut nous conduire. Ne poussez pas les gens à quitter la salle. Je vous demande d’abandonner cette façon de faire, on ne peut pas faire le vote à main levée », plaide Me Djerandi Laguerre. Le président du mouvement rebelle Alliance nationale pour la restauration de la République (Narr), Mahamat Ali Tahir Nanaye. « le vote pour le citoyen, c’est son droit absolu. Un vote à main levée, ce n’est pas un vote. Si c’était une habitude pendant les années passées, laissez tomber. S’il vous plait, laissez tomber », soutient-il.

D’autres participants, composés en majorité des membres du Conseil national de transition et les caciques du Mps soutiennent, par contre le vote à main levée. « Organiser un vote pour 1500 personnes est un mécanisme lourd et qui prendra du temps. Il faudrait des semaines, sans compter le risque de contestations. Le vote à bulletin secret demande des urnes, des bulletins et des règles difficiles à mettre en place », argumente Ahmat Bedeï, membre du Cnt. « Il n’y a pas un vote plus démocratique que le vote à main levée », estime Mahamat Doki Warou, membre du Cnt.

Nadjita Namlengar