Politique

« Les conditions pour un dialogue crédible et sincère ne sont pas réunies » : clergé catholique

« Les conditions pour un dialogue crédible et sincère ne sont pas réunies » : clergé catholique 1

Les rideaux tombent ce vendredi 10 décembre sur la Conférence épiscopale des évêques du Tchad (Cet). Cette rencontre annuelle des évêques qui s’est déroulée sous le haut patronage de l’Archevêque métropolitain de N’Djaména, Djitangar Goetbé Edmond s’est terminée par le traditionnel message de noël. Les évêques ont égrené un chapelet d’obstacles à l’espérance allant l’accaparement du pouvoir par un groupe à la mauvaise gouvernance.

A quelques semaines de la tenue du dialogue national « inclusif », les évêques du Tchad qui se sont réunis en conférence énumèrent des obstacles à l’espérance. Et le décès tragique du Maréchal montre d’après les évêques que les Tchadiens ne pas encore sortis du cercle vicieux des conflits armés. « Le non-respect de la constitution et des règles du jeu démocratique pour convier tous les Tchadiens à un dialogue social constitue un recul de la démocratie dans notre pays. Pour beaucoup de nos concitoyens, le processus du dialogue national inclusif constitue un grand espoir pour assurer une paix durable dans notre pays. Mais dans sa forme comme dans son contenu, ce dialogue dit « inclusif» semble être loin de recueillir l’unanimité de tous les Tchadiens », déplorent les évêques qui affirment que les conditions pour un dialogue crédible et sincère ne sont pas réunies.

« Le manque d’écoute de la voix de certaines couches sociales renforce l’inquiétude des Tchadiens et le scepticisme de certains leaders de la société civile. La Charte de transition élaborée de manière unilatérale et opaque par le Conseil Militaire de Transition (Cmt), la désignation non consensuelle des membres du Comité d’organisation du dialogue national inclusif (Codni), la cooptation des membres du Conseil national de transition (Cnt) par décret et l’organisation des pré-dialogues dans des conditions confuses sont autant des signes visibles de la volonté d’un groupe qui veut imposer à tout prix sa vision politique au reste des Tchadiens », reprochent les évêques.

Stanyslas Asnan