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Mahamat Amine fait son Mea culpa, la Ltdh et Djafat saisissent la justice

Mahamat Amine fait son Mea culpa, la Ltdh et Djafat saisissent la justice 1

Le chargé de communication du programme national de lutte contre le paludisme, Mahamat Amine Brahim a présente ses excuses à Pircoloussou Abeye Alias Djafat et à la communauté Sara lors d’un point de presse ce mardi 21 avril 2020 à la maison des medias. Pendant ce temps, la Ligue tchadienne des droits de l’homme (Ltdh) et l’artiste Djafat ont saisi la justice.
«  Il y a eu une discussion entre mon frère et moi. Il y a eu des mots qui sont sortis et qui ont touché tout le monde. J’ai le regret de vous dire que la majorité de mes amis, de mes frères sont touchés par mes propos. Tous les Tchadiens sont frustrés, indignés, énervés contre moi. J’adresse mes excuses les plus sincères à l’endroit des Tchadiens sans distinction de race ou d’ethnie », se désole Mahamat Amine Brahim, d’un air inquiet.
Lors de ce point de presse, le mot pardon est revenu sans cesse sur les lèvres du chargé de communication du programme national de lutte contre le paludisme. « Mon cœur saigne et continue de saigner, car cette blessure ne pourra être guéri que lorsque mon frère Djafat me pardonnera », ajoute-t-il.

La Ltdh se constitue en partie civile

La Ligue tchadienne des droits de l’homme (Ltdh) et l’artiste Djafat se sont constitués en partie civile pour déposer une plainte pour atteinte à une communauté. « Nous venons juste de déposer une plainte en bonne et due forme. Je crois que d’autres personnes vont nous suivre vu l’émoi que suscite cette affaire », explique Max Louangar président de la Ligue tchadienne des droits de l’homme.
L’auteur de l’enregistrement, Mahamat Amine audio est détenu à la police judicaire et les deux parties seront écoutées sur procès-verbal régulier. Relativement aux propos qui ont été tenus, Me Max Louangar qualifie de ‘’propos ordurieux et inadmissibles dans un pays comme le nôtre où l’unité nationale se construit avec beaucoup de patience et de difficultés’’. « Nous ne pouvons pas admettre que quelqu’un pour des petits moyens matériels s’en prenne non seulement à une autre personne mais à sa communauté avec des propos racistes et religieux. Nous allons nous battre pour que la justice fasse son travail », promet-il.

Bienvenu Daldigué & Makine Djama